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Explorez l'univers littéraire de PussySlave, où les romans dévoilent des récits uniques et captivants. Découvrez les thèmes sombres, les messages percutants et le style d'écriture audacieux qui caractérisent mes œuvres.

ALL-IN – Roman noir, sexe et capitalisme algorithmique
Et si le pire de nous-même devenait un business plan ?
Antoine, clerc de notaire sans avenir, bascule dans un univers parallèle où tout s’achète — les corps, les âmes, les humiliations — lorsqu’il croise le chemin d’un couple charismatique et glaçant : Alex & Mina, stars du porno numérique, cerveaux d’un empire clandestin.
Envoûté, piégé, détruit, Antoine devient le pantin d’un système où le désir est une marchandise et la douleur un spectacle.
Mais la vengeance change de camp. Deux ans plus tard, les figures secondaires — Maddy, Léa, Aïssa — prennent le pouvoir. Ce ne sont plus des victimes : ce sont des stratèges. Le jeu change. Et le chasseur devient proie.
Entre roman porno, thriller géopolitique et pamphlet social, ALL-IN explore les zones les plus troubles de la domination contemporaine : marketing du sexe, violence algorithmique, prostitution en ligne, et chute des repères. Un roman à plusieurs voix, sans morale ni filtre, qui coupe à vif.

Lecture gratuite, quelques passages choisis !
Je vous offre un accès régulier à mon roman ALL-IN, par petits morceaux. Pas pour vous vendre du rêve, mais pour vous plonger dedans, cru, sans filtre. Un chapitre, un extrait, parfois juste une scène. Sexe, emprise, violence, vrai style. Pas de censure.
Pourquoi ? Parce que je préfère vous donner le goût avant de vendre la bouteille. Parce que je n’écris pas pour plaire, j’écris pour retourner les gens. Et parce qu’un bon roman, ça s’apprivoise.
Vous aimez ? Vous partagez. Vous suivez ✅️
Sinon, passez votre chemin, ce n’est pas pour vous ⛔️
Chapitre 0 : Flash 78
Novembre 2022, mardi, 19h12.
Le « Flash 78 », bar de banlieue coincé entre un Franprix et un salon de coiffure afro aux vitres taguées, pulse sous des LED bleu fluo qui grésillent comme un vieux tube cathodique. L’air est épais, un mélange poisseux de bière tiède et de parfums Wish. Les baffles crachent du SCH à plein volume.
Dehors, la terrasse grouille sous la bruine. Trentenaires en doudounes North Face, meufs en skinny et talons. Une bande hurle des vannes, déjà torchée, pendant qu’un scooter pétarade sur le parking.
Antoine, 32 ans, affalé sur une chaise en plastique qui tangue, fixe sa 1664, mousse avachie — comme sa vie. Ses cheveux collent à son front. Son sweat gris sent le linge mal séché et la loose. Il a l’air d’un mec crashé depuis longtemps, mais qui continue à faire semblant de rouler.
En face, les trois derniers potes de lycée à ne pas l’avoir zappé. Marc, 34 ans, veste Adidas noire, barbe taillée au cordeau, biceps sous tension, observe la foule comme un videur prêt à cogner. Lucas, 31 ans, chemise slim bleu pétrole, AirPods vissés aux oreilles, pianote sur son téléphone. Il bosse dans une start-up qui vend des applis inutiles. Raph, 35 ans, pull col roulé beige, lunettes carrées, gratte une tache invisible sur la table. Prof de SVT, il survit à coups de Red Bulls et de copies pourries.
Ils vident leurs pintes, parlent taf et plans foireux. Mais leurs regards trahissent l’inquiétude. Antoine déraille, et ça les saoule.
Marc pose son verre dans un claquement sec.
— Mec, t’as fait quoi cette année ?
Lucas lève les yeux, un rictus au coin des lèvres.
— T’as disparu deux mois, t’es chelou. Ta sœur te parle plus. C’est quoi l’histoire ? On est potes. Balance.
Raph, plus posé, ajoute :
— Clara, elle était à bout, mec. Je l’ai croisée à Carrefour. Elle m’a dit que t’avais pété un câble.
Antoine avale une gorgée. La bière tiède lui râpe la gorge. Il s’enfonce dans sa chaise, le dossier grinçant comme un reproche. Ses yeux glissent vers le bar, où une serveuse en crop top slalome entre des types qui la sifflent. Il pourrait se barrer. Mais ils l’ont cloué.
— OK, grogne-t-il, un sourire de caïd aux lèvres. Mais vous m’interrompez pas. Pas de « t’es un mytho ». Vous écoutez. C’est tout.
Ils hochent la tête. L’ambiance se tend. Les baffles passent à du PNL, un son planant qui noie les rires gras. Antoine bombe le torse. Ses yeux brillent.
— Tout est parti d’un message, dit-il. Un truc qui m’a retourné le cerveau. Vous voyez le couple sur Twitter ou Voissa, PussySlave ? Mina… putain, trop bonne. Une meuf qui te met à terre. Et Alex, un boss, un aimant. J’étais à fond. Je matais tout : stories, live, photos. Je claquais ma thune sur MYM comme un toxico. Et un jour, ils m’écrivent : « Viens à la maison pour une soirée. » J’étais au taf, à empiler des dossiers sous des néons qui puent. J’ai pris ma 207. Trois heures de route, direct.
Il ricane, mime un uppercut.
Marc siffle, hilare.
— T’es sérieux ? Trois heures pour un plan cul ?
Lucas rigole.
— T’as cru que t’étais dans Eyes Wide Shut ?
Raph, plus inquiet :
— Et Clara, dans tout ça ?
Antoine balaye la remarque d’un geste.
— J’arrive. Villa de ouf. Porsche garée, piscine qui brille comme dans un clip. Mina m’ouvre, jean moulant, sourire de salope. Lui me passe un whisky, un truc de bourge. On parle. Mina revient en robe et talons. Elle chauffe Alex, ses yeux me scannent. Et bam, on s’y met. Tous les trois. Pas glauque. Pas un porno crade. C’était… hors du monde. Elle passait de lui à moi. Une déesse. J’étais un dieu, les gars. Un putain de roi.
Marc tape la table, mort de rire.
— Frérot, t’es un ouf !
Lucas secoue la tête.
— T’as payé pour ça, avoue, gros mytho.
Raph, plus grave :
— Et Clara ? T’as pensé à elle ?
Le sourire d’Antoine se fissure. Il baisse les yeux. Sa 1664 tremble. La honte lui serre la gorge.
Il murmure :
— Vous voulez le fond ? Le vrai ? Celui qui pue ?
Silence. Même les LED semblent faiblir. Antoine déglutit.
— La soirée, ouais, elle était vraie. Après, j’ai merdé. J’ai voulu y retourner. J’ai supplié comme un clebs. Ils m’ont vu venir : un pigeon. Ils m’ont demandé du fric en me laissant croire à une autre soirée. J’ai raqué. Pour rien. Que dalle. J’ai vendu ma Play. Ma montre. Celle de mon père. J’avais la gerbe. Et Clara… J’ai fait un truc dégueulasse. Elle m’a zappé. Elle me hait. Mina et Alex m’ont ghosté. J’étais juste le looser qui paye.
Un silence. Puis :
— Mais… j’ai kiffé, les gars. J’ai touché un truc. J’étais pas le mec qui rame, qui taffe comme un con pour une vie minable. J’étais vivant.
Silence. Marc marmonne :
— T’es fini, mec.
Lucas replonge dans son écran, gêné. Raph, les yeux brillants, murmure :
— T’es plus le mec que je connaissais.
Antoine vide sa 1664, le goût amer comme un verdict. Il jette un billet froissé, se lève. La chaise racle le sol.
— À plus, les gars.
Il sort. La pluie le gifle. Les spots du Flash 78 dansent dans les flaques.
La Provence – Édition du 14 mars 2019
Un corps retrouvé mutilé dans le port de Marseille – La police garde le silence
Marseille (13) – Par Camille Laurent
Le corps d’une jeune femme a été repêché hier matin, peu avant 7h, dans le port de Marseille, près du bassin du Carénage. Selon une source proche de l’enquête, la victime serait Naïma R., 24 ans, originaire de la région lyonnaise. Elle aurait été identifiée grâce à ses empreintes, bien que le cadavre ait été fortement mutilé.
Un agent de la capitainerie, qui a souhaité rester anonyme, affirme avoir aperçu dans la nuit « une silhouette jetée à l’eau depuis un véhicule noir sans plaque arrière ». Les images de vidéosurveillance sont en cours d’analyse, mais n’ont pour l’instant permis aucune identification claire.
Fait troublant, Naïma R. était activement recherchée depuis moins de 48 heures comme témoin clé dans une affaire de mœurs à Lyon, après le suicide de sa colocataire, Élise M., étudiante en psychologie retrouvée pendue dans leur appartement du quartier de la Guillotière. Le parquet de Lyon avait lancé un appel à témoin relayé par la police judiciaire.
Selon nos informations, les deux jeunes femmes auraient été victimes d’un réseau de manipulation et d’exploitation sexuelle, visant principalement de jeunes étudiantes isolées. Une enquête pour proxénétisme aggravé, harcèlement moral en bande organisée et incitation au suicide avait été ouverte en urgence.
Contacté ce matin, le commissaire Antoine D. (PJ de Marseille) reste très prudent :
« Pour l’instant, aucun lien officiel n’est établi entre les deux affaires. Mais certaines coïncidences troublantes nous obligent à explorer toutes les pistes, y compris les ramifications entre Lyon et Marseille. »
Le maire de Marseille, Mme Claire Fabre, a réagi sur les réseaux sociaux :
« Cette violence envers les jeunes femmes, ces réseaux invisibles qui pourrissent nos villes : on ne peut plus fermer les yeux. J’attends des réponses rapides. »
L’affaire est désormais entre les mains d’un groupe d’enquête mixte entre Lyon et Marseille. L'autopsie de la victime est en cours à l’institut médico-légal de la Timone.
Affaire en cours.